La Théorie de la couleur
1. NEWTON – les bases de la Théorie de la couleur
Pour commencer, le scientifique Isaac Newton (1642-1727) jette les bases de la Théorie de la Couleur en 1666, quand il fait l’expérience de décomposer et recomposer la lumière blanche à travers un prisme.
Il est alors le premier à proposer le classement des couleurs sur un cercle dit « chromatique ». Toutes les couleurs et leurs différents mélanges sont représentés. Ce qui constitue une avancée majeure.
2. Le cercle chromatique
Dans le cercle chromatique (Pigments) ci-joint, on peut voir les couleurs primaires puis les couleurs secondaires et tertiaires.
3. couleurs pures ou saturées: Primaires,
Secondaires, Tertiaires.
-
Magenta (Rouge)
-
Jaune primaire
-
Bleu cyan
Les couleurs primaires
Une couleur est dite primaire si elle n’est pas le résultat d'un mélange avec d’autres couleurs contrairement aux couleurs secondaires, tertiaires ou aux différentes nuances qui existent.
Les couleurs primaires sont à la base de toutes les couleurs.
Il existe deux systèmes de couleurs : la synthèse soustractive et la synthèse additive. En gros lorsque l'on additionne les couleurs PIGMENTS (Encre, peinture, etc.), la somme des couleurs primaires donne du noir. Lorsque l'on additionne les couleurs LUMIÈRE, la somme de ces additions donne la lumière blanche.
Couleurs secondaires (Une couleur crée par l'addition de 2 couleurs primaires, s'appelle, une couleur secondaire).
Elles sont le résultat obtenues en mélangeant deux couleurs primaires. Sur la roue chromatique, les couleurs secondaires se trouvent entre les couleurs primaires. Sur la roue chromatique traditionnelle, le rouge et le jaune produisent de l'orange, le rouge et le bleu du pourpre, et le bleu et le jaune du vert.
Couleurs tertiaires (Mélange d'une couleur primaire et une couleur secondaire)
Une couleur tertiaire (ou intermédiaire) est obtenue par le mélange d'une couleur primaire et d'une couleur secondaire. Vous pouvez mélanger ces couleurs pour créer les combinaisons de couleur bleu-vert, bleu-violet, rouge-orange, rouge-violet, jaune-orange et jaune-vert. Sur une roue chromatique, les couleurs tertiaires se trouvent entre les couleurs primaires et secondaires.
Le mélange des couleurs :
4. Les trois dimensions de la couleur:
En 1905, l’artiste et professeur d’art américain Albert Henry Munsell (1858-1918) succède à Newton et à Chevreul.
Après un voyage en France, où il a étudié la couleur et très certainement visité les Gobelins, Munsell crée le premier nuancier industriel standardisé (l’Atlas des couleurs). Et il définit du même coup les 3 Dimensions de la Couleur :
-
la TEINTE (Hue) : couleur de base
-
la VALEUR (Value) : claire ou foncée
-
la SATURATION (Chromaticity) : pure ou grisâtre
5. Une TEINTE est une couleur pure.
Depuis le 17ème siècle, nous disposons d’une représentation spatiale des couleurs très efficace : le cercle chromatique de Newton. Un outil capital pour les artistes qui l’ont beaucoup retravaillé.
Plus haut, le cercle chromatique est issue de celui de de Johannes Itten est sans doute l’un des plus connus, et aussi le plus utilisé. Très pratique, il représente toutes les TEINTES PURES et leurs interrelations. Soit :
-
les couleurs primaires* et leurs mélanges, les couleurs secondaires et tertiaires ;
-
les couleurs chaudes et froides* situées de part et d’autre de la ligne transversale ;
-
ainsi que les couleurs complémentaires* situées en vis-à-vis les unes des autres.
6. Teinte de couleurs chaudes, froides ou équilibrées :
Le cercle chromatique nous montre aussi les couleurs chaudes et les couleurs froides. Les couleurs chaudes ou froides s'agencent bien entrent elles. Attention lorsque vous mélangez les couleurs froides et chaudes...Vous verrez pourquoi un peu plus bas (Couleurs complémentaires).
Couleurs rompues Couleurs désaturées
En terme de Température :
-
Le bleu est l’agent froid et sombre du cercle chromatique.
-
Le jaune est l’agent chaud et lumineux du cercle chromatique.
-
Le rouge, situé entre les deux, n’est ni vraiment chaud, ni vraiment froid. Il est plus équilibré.
-
Pour faire varier la température d’une couleur, il suffit de lui ajouter
du jaune ou du bleu comme sur la figure ci-dessous :
-
L’ajout de Bleu refroidit une couleur.
-
L’ajout de Jaune réchauffe une couleur.
-
Quant au Rouge, nous verrons qu’il équilibre et réchauffe dans
une moindre mesure.
7. LA VALEUR (Value)
La VALEUR, c’est le degré de « clair ou d’obscur » d’une couleur, qui dépend directement de la quantité de blanc ou de noir qu’elle contient.
Pour comparer des couleurs de différentes valeurs, on utilise une échelle des gris (voir le document ci-dessous – LES VALEURS).
Sur la figure plus bas, vous pouvez voir que chaque TEINTE (hue) a une VALEUR de départ qui lui est propre.
Le jaune est la couleur dont la valeur d’origine est la plus claire. Puis viennent dans l’ordre le orange, le vert et le rouge, qui sont des valeurs moyennes. Et enfin, nous avons le bleu et le violet, qui sont des teintes plus sombres.
Une Couleur peut être éclaircie ou assombrie.
On peut éclaircir une teinte en lui ajoutant du blanc : on parle de « couleur dégradée » (tint).
Et on peut assombrir une teinte en lui ajoutant du noir : on parle de « couleur rabattue » (shade).
Notez bien que l’on préfère parler de couleurs claires ou pastel, et de couleurs sombres ou profondes.
Les valeurs :
Lorsqu'il s'agit de gris, on parle de tons de gris.
Les tons ou tonalités :
Chaque valeur de gris a son équivalent en couleurs. Lorsque l'on joue avec les tonalités, on peut créer des effets de volumes.
8. LA SATURATION (Chroma)
La SATURATION d’une couleur désigne son degré de pureté, qui varie en fonction de la proportion de gris (tone) qu’elle contient.
C’est une notion plus subtile et sans doute plus difficile à saisir, à ne pas confondre avec le Contraste .
Il existe des Couleurs Vives, Amorties et Sourdes
Sur le diagramme ci-dessous, vous pouvez observer l’amortissement progressif d’une TEINTE vive, pure, saturée, par des quantités croissantes de gris :
9. Les couleurs complémentaires
D'abord, qu'est-ce qu'une couleur complémentaire ?
Ce sont des couleurs qui sont l'une en face de l'autre sur le cercle chromatiques. Elles se renforcent lorsque les juxtaposes, mais lorsqu'on les additionnent, elles créent des couleurs plus sombres, qu'on appellent des couleurs rompues.
Les couleurs complémentaires donnent du relief à la vie !
DÉFINITION : 2 couleurs sont dites complémentaires quand, ensemble, elles forment un couple qui contient des quantités équilibrées des 3 couleurs primaires, du jaune, du rouge et du bleu. Leur mélange produit un gris neutre.
-
Le Bleu est la couleur complémentaire du Orange, qui est un mélange équilibré de Jaune et de Rouge.
-
Le Rouge est la couleur complémentaire du Vert, qui est un mélange équilibré de Jaune et de Bleu.
-
Le Jaune est la couleur complémentaire du Violet, qui est un mélange équilibré de Rouge et de Bleu.
IMPORTANT: sur le cercle chromatique, 2 couleurs complémentaires sont situées en vis-à-vis l’une de l’autre. Ce sont donc 1 couleur chaude et 1 couleur froide – à l’exception du vert et du rouge qui sont deux couleurs équilibrées.
À RETENIR : lorsqu’on met deux couleurs complémentaires côte à côte, elles se vivifient l’une l’autre. C’est sans doute pour cette raison que la Nature les associe si fréquemment, car elles donnent du relief au monde qui nous entoure.
Voici en image l’exemple du bleu et du orange :
(Suite couleurs complémentaires...)
Assombrir une couleur avec sa complémentaire, permet de préserver la luminosité de la couleur. Lorsqu'on assombrit avec du noir, les couleurs deviennent plus ternes. Il en va de même lorsqu'on utilise les couleurs complémentaires pour faire des ombrages. Aussi, dans une œuvre, mettre des accents de couleurs complémentaire permet d'intensifier la vibration de la couleur.
Le rouge parait plus rouge à côté du vert ( qui est son complémentaire), le bleu plus vibrant à côté de l'orange... ce qui permet de donner plus de vitalité et de vigueur à un tableau.
L'efficacité de ce contraste de complémentaires repose sur le principe encore appelé «contraste simultané » et s'explique donc par la façon dont fonctionne l’œil humain.